Bonne nouvelle pour les responsables politiques israéliens : la Knesset en place, la plus à droite jamais élue, représente parfaitement les sentiments politiques des 15-25 ans, comme le montre une étude de l’institut israélien Macro (lire ici en hébreu les résultats détaillés). En effet, alors qu’ils étaient déjà 48% à s’identifier à la droite en 1998 (avant donc le choc de la deuxième intifada) contre 32% à s’identifier à la gauche, la proportion est passée à 62% à droite contre seulement 12% à gauche.
Faisant confiance en la force plus qu’au droit (60% préfèrent un leadership “fort”), de moins en moins attachés au caractère démocratique de leur pays (26% le jugeait important en 1998, 14% aujourd’hui), méfiant vis à vis de la population arabe israélienne (45% veulent lui retirer ses droits civiques), portant au pinacle l’armée en dépit de ses déboires au Liban et à Gaza, ces électeurs potentiels semblent s’identifier parfaitement aux valeurs défendues par le ministre des affaires étrangères, Avigdor Lieberman.
Cette jeunesse israélienne confirme à sa manière son ancrage européen en endossant un avatar du populisme sans fioritures qui y fleurit. Au moment où les revendications démocratiques ressuscitent chez leurs voisins immédiats, le contraste est saissant.
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